Pendant plus de trente ans, les épargnants ont été biberonnés à la baisse des taux d’intérêt, avec l’apparition d’un phénomène hors norme : les taux négatifs. Cette période est close. « Ce qui a conduit à un changement de paradigme, c’est l’accélération de l’inflation et la réaction des banques centrales qui s’est ensuivie », relate Guillaume Berthiaux, responsable de Sofidy gestion privée.
En effet, l’essor économique qui a accompagné la fin de la pandémie, de même que les tombereaux de liquidités apportés par les autorités monétaires et les gouvernements, ont commencé à faire valser les étiquettes. Les confinements en Chine, la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les prix de l’énergie ont fini de mettre le feu aux poudres. Résultat : fin 2022, le taux d’inflation annuel de la zone euro s’établissait à 9,2 %, avec des taux supérieurs à 20 % dans des pays comme la Lituanie, la Lettonie et la Hongrie…